La fin d’année approche ! Et avec elle, son cortège de fêtes, de guirlandes et de cadeaux. D’ailleurs, joyeuses fêtes à tous !
Dans l’imminence du premier de l’an, c’est aussi, pour un grand nombre d’entre nous, l’heure des résolutions… Eh oui, c’est le moment où l’on entend presque systématiquement :
- J’arrête de fumer
- Je me mets au sport
- Je sors moins
- Je commence un régime
- Je m’organise mieux
- Etc., Etc., Etc.
Et le pire, c’est que l’on y croit ! Que l’on est sincère lorsqu’on envisage de prendre une résolution en début d’année. L’intention est en effet bonne.
Mais, qu’advient-il de notre bonne volonté, le 10 janvier ? Euh… le 3 ? On le sait tous, les résolutions du 1er janvier, on ne les tient pas vraiment. Alors, si l’on brisait le mythe des résolutions de la nouvelle année ?
D’ailleurs pourquoi a-t-on l’habitude de prendre des résolutions à cette date précise ? Et que faire pour tenir ses résolutions ?
Pourquoi le 1er janvier ?
C’est assez simple à expliquer. Le changement d’année nous donne à tous, le sentiment qu’une page se tourne. Les médias diffusent des rétrospectives de l’année écoulée nous laissant croire que « c’est désormais fini tout ça ». Le réveillon du 31 décembre monte en intensité au fur et à mesure que l’on approche de minuit. On est gagné par le sentiment que l’on va basculer dans une ère nouvelle, qu’une page blanche va s’ouvrir à nous, et que l’on sera une nouvelle personne…
La mise en scène de ce changement d’année nous incite à ne pas rater l’événement. Même nos religions nous commandent de marquer le début de l’année par un acte fort, censé nous améliorer. Dans l’antiquité, on s’efforçait d’ailleurs de régler toutes ses dettes avant la fin de l’année. Ou de rendre tout objet emprunté à son propriétaire avant la date fatidique…
Les résolutions du nouvel an sont donc bien inscrites dans l’histoire de l’humanité.
Neuf résolutions sur dix en échec
Certes, il s’agit d’une jolie tradition… mais bercée d’illusions.
Une tradition qui n’est malheureusement pas souvent suivie d’effet. En effet, 90 % des résolutions du premier de l’an ne sont pas respectées. Ce sont des études très sérieuses qui le démontrent. Après les fêtes, la vie reprend son cours normal. On s’aperçoit que le basculement n’a effacé aucun problème. Les habitudes reprennent leur place, surtout les mauvaises…
Ce retour au quotidien est en outre marqué par un décor assez grisâtre. Le premier de l’an, en effet, a la mauvaise manie de tomber au cœur de l’hiver. Le temps maussade nous décourage très vite. La liste des résolutions devient rapidement un bout de papier chiffonné perdu au fond du sac.
Les résolutions, c’est toute l’année
Et reconnaissons que c’est dommage, car comme dit en introduction, c’est plutôt bien de prendre une résolution. C’est une façon d’exprimer un besoin et surtout l’envie de s’améliorer ! Mais, franchement… on peut le faire toute l’année, non ?
Si on y réfléchit… Pensez-vous, par exemple, que le milieu de l’hiver soit le plus indiqué pour se mettre au sport et suivre un régime ? Est-ce qu’il ne vaut pas mieux attendre les beaux jours pour enfiler ses baskets et se contenter d’une salade aux repas ?
Choisir une date du calendrier permet certes de marquer un point de départ. On visualise l’objectif et on le rend palpable, accessible. Mais choisir le 1er janvier me semble être le plus mauvais choix. Car inconsciemment se tapit derrière ce choix, l’idée générale que les résolutions du premier de l’an ne tiennent pas longtemps. Et cette idée nous déculpabilise le jour où l’on passe outre notre belle résolution.
Pour autant, le problème est ailleurs… Car le plus difficile est surtout de tenir ses résolutions… Et ce quel que soit le jour de l’année… Alors comment faire ? Voici quelques conseils.
Comment tenir ses résolutions ?
Plus que la date ou la période, il y a de nombreux critères pour augmenter les chances de réussite d’une bonne résolution.
Tenir compte du contexte de sa propre vie
Pour optimiser les chances de réussite, il faut avant tout prendre en compte le contexte de sa propre vie plutôt que celui du calendrier.
Pour mettre fin à de mauvaises habitudes, par exemple (fumer, grignoter, boire, vapoter…), mieux vaut choisir une période agréable et sans stress : une semaine où l’on s’est mis en congé, un week-end où l’on a brisé ses habitudes, un arrêt de travail. Ou bien sûr les grandes vacances, quoique pendant les vacances on n’a pas vraiment envie de se fixer des contraintes…
Mais vous trouverez, j’en suis certaine !
Éviter les objectifs trop vagues
Se fixer un objectif trop vague est également voué à l’échec. Par exemple, ne pas se dire seulement “je vais faire des économies” mais être plus concret : “je mets dix euros de côté par semaine”. L’objectif est mesurable, quantifiable, voire ajustable. D’ailleurs, un jour, je vous écrirai un article sur la méthode SMART ! Une méthode pour atteindre plus facilement ses objectifs.
Éviter les objectifs trop ambitieux
Idem, il faut être raisonnable… Ne pas prendre une résolution qui modifierait radicalement votre quotidien au point de poser plus de contraintes que de bénéfices. Par exemple, il faut éviter de se fixer le marathon de Paris dans les six mois, au moment où l’on chausse ses baskets pour la première fois (rires).
Éviter la multitude de bonnes résolutions
En général, les résolutions vont de pair… Certes, les longues listes sont la preuve d’une bonne volonté, mais courir après plusieurs lièvres à la fois est souvent aussi voué à l’échec. Plus vous avez de résolutions, plus vous en abandonnerez. C’est mathématique.
Prendre le temps de réfléchir
Laisser mûrir le projet, réfléchir à la bonne méthode pour atteindre l’objectif, évaluer les bénéfices avec lucidité, tenir compte des contraintes. En un mot, ne pas se précipiter.
Partager sa résolution
Parfois certains objectifs sont plus faciles à atteindre à plusieurs. Soit dans la stimulation d’un défi, à condition d’avoir l’esprit compétiteur, soit en recueillant les encouragements des proches. Alors, n’hésitez pas à solliciter des amis, des collègues qui ont les mêmes désirs que vous. Croyez-moi, ça marche !
Enfin, choisir le bon moment !
Il y a 365 jours dans l’année, et certains sont plus propices que d’autres pour procéder à des changements.
Le 1er janvier en fait peut-être partie, mais ce n’est certainement pas le meilleur. En somme, la meilleure date pour tenir vos résolutions n’est pas celle qu’on vous impose, mais bien celle que vous aurez choisie.
Alors, cette année, ne vous mettez pas martel en tête dès le 1er janvier, et profitez à fond de votre réveillon ! À très bientôt
Charlotte Vallet – Sophrologue et Hypnothérapeute à Paris